Avatar marquera-t-il l’histoire du septième art ? Quatre années de production auront été nécessaires pour mener à bien le projet pharaonique du cinéaste canadien James Cameron, pourtant habitué aux challenges. Dans ce film de science-fiction doté d’un budget de 200 millions d’euros, les humains et une tribu extraterrestre – Les Na’vis – s’affrontent.
Au centre du conflit, une histoire d’amour improbable et la lutte pour un minerai rarissime qui n’existe que sur la planète Pandora. Une technique révolutionnaire L’innovation phare du film s’appelle «performance capture». Cette technique de prise de vue enregistre précisément les expressions faciales des acteurs pour les reconstituer en 3D. Plus besoin de prothèses en latex, les visages des extraterrestres d’Avatar sont plus expressifs que tout ce qui a été vu auparavant en matière d’effets spéciaux. Autre détail high-tech : le réalisateur a utilisé des caméras numériques spéciales «fusion 3D». Légères et maniables, elles ont permis de filmer des scènes directement en relief, avec la même liberté que pour un film classique. Ces nouveautés, James Cameron les attendait depuis plus de quinze ans. 400 écrans 3D en France Pour le spectateur, le résultat est bluffant. Muni de lunettes 3D fournis à l’entrée, il pourra se délecter devant la flore luxuriante de Pandora, l’intégration entre des éléments naturels et numériques ayant atteint un niveau inégalé. Au bout des 2h41 de film, c’est le coeur serré et la tête dans les étoiles qu’il devra redescendre sur terre. En France, plus de 400 écrans, record hexagonal battu, seront spécialement équipés, sur un total de 780 salles. Un aménagement qui fera gonfler le prix des places. Le prix à payer pour vivre un tournant cinématographique ?